"Les Décervelés de Biden sont nuls quand il s’agit de diriger ce pays en temps de crise, de gérer les événements mondiaux et de cacher que le président ne sait pas quand il n'y a pas de chaise pour son cul."
John Podhoretz |
Il y a entre nous, des gens qui préconisent depuis longtemps de faire littéralement exploser les bâtiments de l'ONU situés dans la Turtle Bay, à Manhattan. L'une des premières couvertures du défunt magazine Insight, que j'ai édité à partir de 1985, représentait la tour de l'ONU en train d'être démantelée, c'est dire à quel point cette idée a germé longtemps. Ces gens ont aujourd'hui de nouvelles raisons d'insister sur ce point. L'ONU ne paie pas d'impôts. En la démolissant, on obtiendrait un immense site de développement dans l'endroit le plus convoité de la ville, qui pourrait rapporter des recettes par milliards de dollars. Pendant ce temps, l'ONU pourrait être relocalisée dans un endroit propre à son commerce et qui ne se soucie pas de la façon dont elle verse du sang et des trésors au nom de la haine d'Israël. Lagos ou le Sud-Soudan par exemple, là où il n'y a pas de boutiques et où les épouses de monstrueux dictateurs peuvent acheter des produits spécialement confectionnés pour elles. Débarrassez ma ville de cette organisation qui emploie des néo-nazis déclarés comme la « rapporteuse spéciale » de l'ONU Francesca Albanese, une personne (j'hésite même à l'appeler une personne) dont les opinions sur Israël pourraient faire dire à Josef Goebbels : « Eh bien, là, vous allez un peu loin ». Sans parler de l'un des plus grands méchants du monde à l'heure actuelle, le secrétaire général de l'ONU Guterres, un homme qui montre comment l'engagement de toute une vie en faveur du socialisme exige désormais une haine du juif quasi ouverte pour maintenir la pureté de sa vocation idéologique.
C'était donc le moment décisif n° 1. Le moment éclairant n°2 a été la reprise en main d'Israël après une série de semaines (mois) au cours desquelles son peuple a perdu courage, patience, confiance et capacité à espérer que l'objectif de détruire le Hamas pourrait être atteint un jour. Cette perte de motivation s'est en partie traduite par un retour par défaut à la mauvaise politique israélienne, qui a trouvé son apothéose dans la décision de l’idiot du village local, Benny Gantz, qui a tenu sa promesse de quitter le cabinet de guerre et le gouvernement. Il l’a fait manifestement sur ordre des Américains qui ont entrepris de battre le tambour pour l'éviction de Bibi Netanyahou, comme Chuck Schumer, qui ne peut plus se présenter devant un public juif sans se faire huer, à juste titre, pour sa déclaration «Une pitance de chien pour Israël» sur le parquet du Sénat il y a quelques semaines.
Gantz n'est pas, pour être charitable, le couteau le plus aiguisé du tiroir - en fait, Ted Baxter du Mary Tyler Moore Show le battrait au ‘Juste Prix’ - mais démissionner le jour même de la libération de l'otage au lieu d'attendre 36 heures de plus, ou quelque chose comme ça, pour que le pays puisse au moins avoir quelques minutes de célébration montre des compétences politiques indigentes qui le feront probablement échouer une fois de plus lors des élections à venir.
Oubliez les absurdités de Gantz et le stupéfiant titre du New York Times : «L'euphorie d'Israël après la libération des otages pourrait être éphémère » - un exemple évident où le souhait fabrique la pensée, puisque le New York Times ne veut pas qu'Israël connaisse l'euphorie, jamais, sauf s’il soutient la « chirurgie d'affirmation du genre » pour les bébés de deux mois. Israël a eu un moment pour prendre conscience qu'il n'avait pas perdu l'esprit d'Entebbe, et ce moment est arrivé juste quand il fallait qu'il arrive. Ils auront leur euphorie même si Joe Kahn du NYT préférerait qu'il soient en deuil pour complaire à son bureau d'information corrompu et contagieux.
Le troisième moment d'éclaircissement a été l'annonce que l'administration Biden appelait toujours à des négociations conduisant à un cessez-le-feu après, d'après mes calculs, le septième refus du Hamas depuis l'offre secrète de Bibi Netanyahou il y a deux semaines. Le secrétaire d'État Blinken, un homme qui ne sait pas dire non, y compris lorsque quelqu'un lui suggère qu'il serait intelligent pour lui de jouer de la guitare au lycée pendant que l'Ukraine brûle (*), sera de retour dans la région pour la huitième fois afin d'exhorter le Hamas à accepter l'accord. Pourquoi cette clarification ? Parce que cela suggère maintenant, ici et pour toujours, que l'équipe de Biden est stupide.
Je ne veux pas dire qu'ils sont inintelligents. Ils ont des diplômes de haut niveau. Ils ont peut-être même lu la moitié de Tocqueville dans le cadre d'un cours d'introduction. Ils pourraient se débrouiller dans l'émission « Le juste prix ». Ils arriveraient probablement en deuxième position à Jeopardy et obtiendraient une parure de faux-ongles de Lee en guise de prix de consolation. Mais ils sont stupides d'un point de vue tactique et stratégique parce qu'ils frappent à une porte qui ne s'ouvre pas. Ce qui m'amène à penser qu'ils suivent probablement les instructions spécifiques de leur patron. Je parle du grand patron, qui ne sait pas qu'il n'y a pas de chaise pour s'asseoir au moment où tout le monde est censé se lever en l'honneur de ceux qui sont morts le jour J. Ce grand patron leur donne des ordres, et ils ne savent pas comment s'y prendre. Ce grand type leur donne des ordres, et s'ils n'écoutent pas, il leur crie dessus et ils n'aiment pas ça, alors ils font ce qu'il dit.
La carotte que les Décervelés de Biden font miroiter dans la région semble être un accord de sécurité tripartite avec l'Arabie saoudite et Israël. Ce qui serait, bien sûr, une bonne chose. Mais comme des gens en train de prouver, leur stupidité, ils semblent ne pas comprendre ce qui a conduit les Saoudiens à considérer Israël comme un allié potentiel il y a plus de dix ans : l’idée qu'Israël excelle dans les affaires et fait ce qu'il faut pour survivre. Qu’il s'est construit un secteur technologique dont les Saoudiens veulent s'inspirer. Permettre au Hamas de survivre, ce qui fait implicitement partie du grand accord américain, ne conduira pas à une normalisation. Les Saoudiens ne veulent pas d'un État vassal de l'Iran en Palestine. Tout l'objectif de leur politique étrangère est de mettre l'Iran en échec. Je le sais. Vous le savez. Tout le monde le sait. Même la guitare de Tony Blinken pleure doucement parce qu'il fait miroiter à Israël et à l'Arabie saoudite une carotte dont ils ne veulent pas, dont ils n'ont pas besoin et qu'ils n'accepteront pas.
Enfin, quatrième moment d'éclaircissement, ici, chez nous. Ce qui s'est passé à Washington samedi, alors que Joe Biden tentait de se remettre de l'incident de la chaise, c'est une véritable manifestation qui s'est déroulée en face de la Maison-Blanche et qui ne peut être décrite que comme un rassemblement du Hamas, avec profanation d’une statue américaine. Les images de cet événement nauséabond, où l'on voit la police du parc [de la Maison Blanche] rester muette et inefficace alors que des bombes aérosols maculent la statue du marquis de Lafayette. Ce n'est plus qu’une figure obscure du passé, mais que tous les Américains de moins de 25 ans connaissent désormais comme le meilleur ami de l'Amérique au XVIIIe siècle, grâce à Hamilton. C’est un cadeau qui ne cessera d'être offert aux Républicains et à Trump en vue des élections de novembre.
Il est clair que l'administration Biden a dit aux policiers de laisser faire, pour des raisons qui ont probablement à voir avec le processus de pensée qui a conduit Kamala Harris à déplorer le sauvetage des otages israélien alors qu'elle prononçait un discours dans le Michiganistan. John Stuart Mill l'a dit un jour : "Les méchants n'ont besoin de rien d’autre pour parvenir à leurs fins que de voir les bons regarder et ne rien faire." Je présume ici que l'administration Biden est l'homme de bien, car je ne pense pas qu'elle veuille que la place Lafayette ressemble à Kaboul en 1989 et qu'elle souhaite que la statue de Lafayette ne soit pas maculée. Mais s'ils sont peut-être bons, les Décervelés de Biden sont nuls quand il s’agit de diriger ce pays en temps de crise, de gérer les événements mondiaux et de cacher que le président ne sait pas quand il n'y a pas de chaise pour son cul.
(*) Allusion à un morceau de guitare joué par Blinken dans un tripot de Kiev lors de sa dernière visite (LBN)
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Référence :
Heroism
and the Biden Brainless Trust traduction Le Bloc-note
par John Podhoretz, Commentary, le 10 juin 2024
John Mordecai Podhoretz, né en 1961, est rédacteur en chef du magazine Commentary, chroniqueur au New York Post, auteur de plusieurs livres sur la politique et ancien rédacteur de discours pour les présidents Ronald Reagan et George H. W. Bush. Il a grandi dans l'Upper West Side à New York. Il a fréquenté la Columbia Grammar and Preparatory School et a obtenu une licence à l'université de Chicago en 1982.