Selon un rapport, les États-Unis ont suspendu la semaine dernière une livraison d'armes à notre allié. Cela ne contribuera pas à mettre fin à la guerre.
Joe Biden
Le président Joe Biden est prêt à tout pour
mettre fin à la guerre entre Israël et le Hamas, en commençant par le
cessez-le-feu que l'administration tente de négocier. Le Hamas a refusé jusqu'à
présent, et l'administration fait maintenant pression sur Israël pour qu'il
abandonne son projet de prendre le dernier bastion du Hamas à Gaza, dans la
ville de Rafah.
C'est le sens de l'article publié dimanche
par Axios, selon lequel les États-Unis ont suspendu la semaine dernière une
livraison d'armes fabriquées aux États-Unis à Israël. La dépêche du journaliste
Barak Ravid cite deux sources israéliennes, ajoutant que la Maison Blanche et
d'autres services du gouvernement américain se sont refusés à tout commentaire.
Le fait que les États-Unis n'aient pas démenti la dépêche est révélateur. Les
Israéliens considèrent M. Ravid comme l'intermédiaire privilégié de
l'administration Biden pour ses fuites sur la politique américaine concernant
le conflit entre Israël et Gaza.
Cette nouvelle arrive alors que les
États-Unis travaillent avec le Qatar et l'Égypte pour persuader le Hamas
d'accepter la dernière offre de cessez-le-feu en échange de la libération
d'otages. Le directeur de la CIA, William Burns, s'est rendu au Caire ce
week-end pour rencontrer les négociateurs arabes. On nous dit que le Hamas n'a
pas bougé sur ses exigences de négociation, qui comprennent une fin permanente
de la guerre, et pas seulement un cessez-le-feu.
Le report de la livraison d'armes était
peut-être destiné à faire comprendre au Hamas que les États-Unis sont prêts à
faire un bras d'honneur à Israël pour qu'il mette fin à la campagne de Rafah.
Mais c'est la logique diplomatique qui a permis à la guerre de durer aussi
longtemps que depuis le 7 octobre. Le gouvernement israélien ne peut pas mettre
fin à la guerre si les brigades militaires du Hamas restent intactes, ce qui
implique d'aller à Rafah, aussi difficile que cela puisse être.
Les États-Unis devraient faire pression sur
le Hamas pour qu'il se rende et libère les otages. Plus le Hamas pense qu'il
pourrait être sauvé par la pression américaine sur Israël, moins il est
susceptible d'accepter un cessez-le-feu. C'est la recette pour prolonger la
guerre de plusieurs semaines, voire plus.
La stratégie de M. Biden, qui consiste à
faire pression sur Israël pour qu'il fasse des concessions contre lesquelles
son gouvernement et ses citoyens sont unis, n'a pas fonctionné. Elle n'a pas
permis d'obtenir des concessions de la part du Hamas et de ses alliés en Iran
et au Liban. Elle n'a pas non plus permis d'endiguer les manifestations
anti-israéliennes aux États-Unis, qui menacent sa réélection.
M. Biden était dans une position plus forte,
politiquement et stratégiquement, lorsqu'il a parlé avec clarté morale du Hamas
et soutenu Israël après le 7 octobre. Le moyen le plus rapide de mettre fin à
la guerre est une victoire israélienne, et la rétention d'armes est exactement
le mauvais message à envoyer à un allié assiégé.
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Références :
Biden’s
Bad Weapons Message to Israel traduction Le Bloc-note
Par la rédaction du Wall Street Journal, le 5 mai
2024