Il ne fait aucun doute que les ONG ont été un moteur important des initiatives de la CPI.
David Isaac |
« Il ne fait aucun doute que les ONG ont été un moteur important des initiatives de la CPI », a déclaré à JNS Anne Herzberg, conseillère juridique à NGO Monitor, un institut de recherche basé à Jérusalem.
« Ces ONG ont participé à la création de la CPI, ont fait pression sur les gouvernements pour qu'ils rejoignent la Cour et elles ont passé plus de 15 ans à travailler avec le Bureau du Procureur pour contourner le Statut de Rome afin de permettre aux Palestiniens de rejoindre la Cour et de monter des dossiers contre des responsables israéliens », a-t-elle déclaré.
Elle a cité Human Rights Watch, Amnesty International, la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), Al Haq et le Centre palestinien pour les droits de l'homme (PCHR) comme les plus importantes des ONG impliquées dans la campagne.
Ces deux dernières ont été qualifiées de groupes de façade du terrorisme, en raison de leurs liens avec le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), qualifiée d’organisation terroriste étrangère par les États-Unis. Parmi les autres groupes liés au FPLP qui soutiennent les efforts de la CPI, on trouve le Centre Al Mezan pour les droits de l'homme, Addameer et Defense for Children International - Palestine (DCI-P).
Tous ces groupes bénéficient d'un financement généreux de la part de l'Union européenne et de certains pays européens. Par exemple, Al Haq, leader dans la lutte contre Israël et les campagnes BDS, a reçu des dons de l'Union européenne, de la Norvège, de l'Irlande, de l'Italie, de la France et de l'Espagne.
NGO Monitor a contacté les bailleurs de fonds européens pour faite la lumière sur ces ONG. La réaction a été décevante.
« De nombreux responsables européens ont d'abord nié les preuves. Même lorsqu'on leur présente des photos montrant des représentants d'ONG participant à des réunions et à des événements du FPLP, ils refusent de les accepter", a déclaré Mme Herzberg.
Certains bailleurs de fonds ont commencé à réagir après l'assassinat de Rina Shnerb, 17 ans, en 2019, lorsqu'il a été avéré que plusieurs responsables d'ONG anti-israéliennes avaient participé à l'attentat à la bombe. Mais d'autres responsables de l'UE ont aidé ces ONG à contourner les réglementations de l'UE et de nombreux gouvernements européens ont continué à travailler avec elles.
Même après le 7 octobre, lorsque NGO Monitor a présenté des déclarations de responsables d'ONG « justifiant ou même célébrant les massacres du Hamas », les gouvernements suisse et allemand n'ont coupé les vivres qu'à certaines d'entre elles. « Pour la plupart, elles continuent à recevoir des fonds », a déclaré Mme Herzberg.
Qualifiant la poursuite du financement de « scandale », elle a fait remarquer qu'«aucun de ces groupes ne soutient la solution à deux États et que, par définition, si vous êtes affilié à des terroristes, vous ne soutenez pas les droits de l'homme». La plupart des autres organismes se livrent régulièrement à l'antisémitisme, soutiennent l'élimination d'Israël et ignorent les atrocités commises par les Palestiniens. Ces actions devraient également les empêcher d'obtenir un financement public ».
Il s'agit de « l'hypocrisie ultime », a déclaré Mme Herzberg, faisant référence au phénomène des ONG qui se font passer pour des groupes de défense des droits de l'homme.
Nombre d'entre elles ont été « activement complices » de la catastrophe du 7 octobre, car elles sont restées silencieuses pendant plus de 20 ans, alors que l'aide était détournée vers le Hamas et que l'Office de secours et de travaux des Nations unies (UNRWA) endoctrinait les enfants arabes palestiniens.
Selon Anne Herzberg, « elles ont produit des quantités massives de désinformation accusant faussement Israël de crimes internationaux. Elles ont attisé le conflit. Elles doivent donc assumer leurs responsabilités et rendre compte de leur rôle", a-t-elle déclaré.
Bien que ces ONG influencent la politique par des moyens non démocratiques, principalement en s'adressant aux tribunaux comme dans le cas de la CPI, elles continuent à bénéficier d'un large soutien public.
Elles conservent leur popularité « grâce à ce que nous appelons, à NGO Monitor, « l’effet de halo ». Parce qu'on pense que ces groupes s'engagent dans des activités altruistes (droits de l'homme, travail humanitaire), on leur accorde automatiquement de la crédibilité, même si, dans la pratique, les faits ne confirment pas leurs profession de foi", a-t-elle expliqué.
La meilleure façon de les mettre en échec est de « dévoiler leurs agendas », a jouté Mme Herzberg « Il devient rapidement évident que le véritable objectif de la plupart de ces groupes est l'élimination d'Israël. »
Pour ce qui est de la mise en échec de l'offensive de la CPI en particulier, Israël devrait refuser toute coopération avec la Cour et, en lieu et place, concentrer leurs efforts sur le tribunal de l'opinion publique, en fournissant des faits pour dévoiler les fausses affirmations de la CPI, a-t-elle soutenu.
Israël devrait également travailler avec des alliés prêts à condamner la CPI et à exiger qu'elle se réforme.
« En l'absence de réforme, les pays devraient mettre fin à leur aide financière et à la coopération avec elle», a conclu Anne Herzberg.
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Références :
Anti-Israel
NGOs: The engine driving the ICC assault, traduction Le Bloc-note
Par David Isaac JNS, le 29 mai 2024
David Isaac, université du Delaware, est le correspondant principal pour Israël à JNS.org. C’est un rédacteur compétent, dynamique et polyvalent avec une solide expérience en journalisme.