Les Forces de défense israéliennes sont en train de gagner contre le Hamas, mais elles ont besoin de temps.
Cela vous a peut-être échappé au milieu du
défaitisme médiatique, mais Israël est en train de gagner sa guerre dans la
bande de Gaza. Les pertes du Hamas s'accumulent et le soutien à l'effort de
guerre israélien s'est maintenu dans le monde entier plus longtemps que ne
l'espérait le Hamas.
La guerre est loin d'être terminée, mais le
bastion méridional du Hamas, Khan Younis, est en train de tomber. Les civils
sont sortis en masse et les forces restantes du Hamas dans l'ouest de la ville
sont encerclées. Elles sont confrontées à une avancée israélienne de tous les
côtés, et Israël combat désormais sous terre avec force.
Les restrictions de l'administration Biden et
la prudence israélienne ont ralenti la guerre, mais considérez que la bataille
de Mossoul contre ISIS en 2016-17 a duré neuf mois. "Mossoul, écrit John Spencer, chef des études sur la
guerre urbaine au Modern War Institute de
West Point, était une bataille, dans une ville, contre 3 à 5.000 militants
avec des défenses limitées. Israël mène de multiples batailles dans 7 villes
contre 30.000 militants avec des villes souterraines de qualité militaire
construites sous des zones civiles."
Israël a besoin de temps pour remporter la
victoire, et le Hamas compte sur les puissances occidentales pour lui refuser
ce temps. La guerre de Gaza de 2009 s'est achevée au bout de trois semaines,
celle de 2014 au bout de six semaines. La "stratégie CNN" consistant
à utiliser des boucliers humains pour gagner la sympathie des médias a
fonctionné à chaque fois pour le Hamas.
Jusqu'à présent, ce n'est pas le cas cette
fois-ci. Le 7 octobre a été trop brutal. Cette guerre dure depuis 120 jours, et
les États-Unis et l'Europe refusent d'appeler à un cessez-le-feu.
Israël affirme avoir tué, mis hors d'état de
nuire ou arrêté quelque 20.000 des 30.000 hommes du Hamas et démantelé 17 des
24 bataillons de combat du Hamas à Gaza. Ces pertes ont empêché le Hamas
d'organiser des manœuvres militaires et ont calmé ses tirs de roquettes, qui
ont diminué de plus de 95 % par rapport aux premiers jours de la guerre.
Israël a libéré 110 otages, mais ses
dirigeants subissent des pressions à l'intérieur du pays alors que 132 d'entre
eux sont toujours en captivité. L'administration Biden utilise cette pression
intérieure comme levier diplomatique pour promouvoir un accord sur les otages
et une longue pause dans la guerre qu'elle espère voir se transformer en
cessez-le-feu. Peu importe que le fait de laisser le Hamas contrôler un
territoire soit la définition de la défaite israélienne. Quelle que soit la
durée de la pause, Israël devrait probablement reprendre les combats par la
suite.
C'est peut-être la raison pour laquelle le
Hamas s'est opposé à la proposition américaine de pause et de libération
d'otages et qu'il exige à la place une garantie de cessez-le-feu qu'Israël ne
peut pas donner. Rappelons que le Hamas a consenti à la première prise d'otages
après la prise de la ville de Gaza par Israël plus rapidement que prévu. Une
avancée israélienne pourrait maintenant pousser les terroristes jusqu'à Rafah,
le dernier grand refuge du Hamas, à la lisière de Gaza.
Une fois les dernières brigades du Hamas
vaincues, il faudra du temps pour ratisser Gaza à la recherche de cellules et
d'infrastructures terroristes. Israël nettoie les zones urbaines et les tunnels
à un "rythme historique", écrit M. Spencer, mais les tunnels sont
vastes et les soldats trouvent des munitions dans chaque maison.
La tâche d'Israël pour 2024 est de finir le
travail, mais le soutien politique des États-Unis tiendra-t-il ?
L'administration Biden, malgré ses doutes, continue de fournir des munitions et
une couverture diplomatique qu'il lui serait difficile de retirer. Le dernier sondage Harvard CAPS-Harris
révèle qu'une large majorité d'Américains soutient Israël et ses objectifs de
guerre.
Les dirigeants élus d'Europe maintiennent
également leur position et aucun État arabe n'a quitté les accords d'Abraham.
Seul l'Iran, qui a intensifié sa guerre régionale contre les États-Unis, fait
pression. Même la Cour internationale de justice des Nations unies a hésité à
ordonner un cessez-le-feu.
Gagner la guerre ne garantit pas de gagner la
paix par la suite, mais c'est essentiel pour assurer la sécurité d'Israël et
permettre aux Palestiniens de mener une vie normale à Gaza.
-------------------------------------
Références :
Israel’s
Untold Gaza Progress, traduction Le Bloc-note
Editorial du Wall
Street Journal, le 4 février 2024