Le président retient la livraison des bombes, petites et grandes, pour épargner le Hamas à Rafah.
MM. Netanyahou et Biden |
L'administration voudrait se concentrer sur
le refus des bombes de 2 000 livres, qu'elle juge trop destructrices. Peu
importe qu'une force professionnelle puisse les utiliser d'une manière qui
limite le rayon des dommages. M. Biden empêche également la livraison de bombes
de 500 livres et bloque les munitions d'attaque directe conjointes, qui
transforment les bombes non guidées en bombes de précision "intelligentes".
Politico rapporte que les bombes de petit diamètre ne sont pas livrées. Le Journal
ajoute que l'administration Biden s'est assise sur un accord qui comprend
des obus de chars et des obus de mortier.
En d'autres termes, le message de la Maison
Blanche est qu'Israël ne doit pas avoir de grosses ou de petites bombes, de
bombes muettes ou de bombes intelligentes, et qu'il doit se passer de chars et
d'artillerie. Ce n'est pas le moment d'envoyer des armes, car Israël s'en
servirait.
Le secrétaire à la défense, Lloyd Austin, et
d'autres responsables américains expliquent que l'objectif de l'embargo -
qu'ils présentent comme une "pause" ou un "réexamen" - est
d'empêcher une attaque israélienne plus large contre le bastion du Hamas à
Rafah. C'est la récompense des terroristes pour avoir utilisé des civils comme
boucliers humains.
Nous avons écrit sur les raisons pour
lesquelles Rafah doit tomber : Elle abrite les dirigeants du Hamas, des otages
et quatre bataillons militaires. Si Israël ne peut pas mener à bien son
invasion de Rafah, le Hamas gagne. "Je refuse que cela se produise",
a déclaré M. Biden le 20 octobre, mais c'était à l'époque où cela ne coûtait
rien au président, avant que le vote anti-israélien de Dearborn, dans le
Michigan, ne fasse partie de débat politique national. M. Biden a
également promis de veiller à ce que les Israéliens "disposent de ce dont
ils ont besoin pour protéger leur peuple aujourd'hui et toujours",
réitérant ainsi ses promesses des 7 et 10 octobre qui avaient tant ému le
peuple israélien.
Le président a beau clamer haut et fort son
soutien "indéfectible" à Israël, son refus des armements met aujourd'hui
l'État juif en danger. Israël est en guerre, attaqué sur de multiples fronts.
Lui refuser les armes américaines, c'est inviter ses ennemis à prendre
l'avantage, dans les négociations sur les otages et sur le champ de bataille.
Cela ne fait pas quatre semaines que l'Iran a
attaqué Israël directement, lors de la plus grande attaque de drones de l'histoire
assortie de quelque 150 missiles balistiques et de croisière. Le Hezbollah tire des
dizaines de roquettes chaque jour, dépeuplant le nord d'Israël depuis sept mois
et plus. Le groupe terroriste et ses contrôleurs iraniens pourraient décider à
tout moment de précipiter une guerre encore plus importante. Serait-il alors
acceptable qu'Israël dispose de bombes ?
Israël doit être prêt maintenant, et ses
ennemis doivent savoir que les États-Unis le soutiennent. C'est pourquoi le
Congrès a approuvé l'aide militaire à Israël en avril, par 79 voix contre 18 au
Sénat et 366 voix contre 58 à la Chambre des représentants. Ces votes
écrasants, avec une majorité des deux partis, ont marqué une défaite importante
pour la gauche anti-israélienne. En échouant dans ses efforts pour désarmer
Israël, la gauche a perdu. Aujourd'hui, M. Biden approuve sa politique.
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Références :
Biden
Slaps an Arms Embargo on Israel traduction Le Bloc-note
Par la rédaction WSJ
le 8 mai 2024