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9 mai 2024

M. Biden impose un embargo sur les armes à Israël, par la rédaction du Wall Street Journal

Le président retient la livraison des bombes, petites et grandes, pour épargner le Hamas à Rafah.

MM. Netanyahou et Biden

Appelez-le par son nom : un embargo américain sur les armes à destination d'Israël. C'est ce qui ressort de cette semaine, alors que l'administration Biden confirme qu'elle bloque la livraison d'armes à son principal allié au Moyen-Orient.

L'administration voudrait se concentrer sur le refus des bombes de 2 000 livres, qu'elle juge trop destructrices. Peu importe qu'une force professionnelle puisse les utiliser d'une manière qui limite le rayon des dommages. M. Biden empêche également la livraison de bombes de 500 livres et bloque les munitions d'attaque directe conjointes, qui transforment les bombes non guidées en bombes de précision "intelligentes". Politico rapporte que les bombes de petit diamètre ne sont pas livrées. Le Journal ajoute que l'administration Biden s'est  assise sur un accord qui comprend des obus de chars et des obus de mortier.

En d'autres termes, le message de la Maison Blanche est qu'Israël ne doit pas avoir de grosses ou de petites bombes, de bombes muettes ou de bombes intelligentes, et qu'il doit se passer de chars et d'artillerie. Ce n'est pas le moment d'envoyer des armes, car Israël s'en servirait.

Le secrétaire à la défense, Lloyd Austin, et d'autres responsables américains expliquent que l'objectif de l'embargo - qu'ils présentent comme une "pause" ou un "réexamen" - est d'empêcher une attaque israélienne plus large contre le bastion du Hamas à Rafah. C'est la récompense des terroristes pour avoir utilisé des civils comme boucliers humains.

Nous avons écrit sur les raisons pour lesquelles Rafah doit tomber : Elle abrite les dirigeants du Hamas, des otages et quatre bataillons militaires. Si Israël ne peut pas mener à bien son invasion de Rafah, le Hamas gagne. "Je refuse que cela se produise", a déclaré M. Biden le 20 octobre, mais c'était à l'époque où cela ne coûtait rien au président, avant que le vote anti-israélien de Dearborn, dans le Michigan, ne fasse partie de débat politique national. M. Biden a également promis de veiller à ce que les Israéliens "disposent de ce dont ils ont besoin pour protéger leur peuple aujourd'hui et toujours", réitérant ainsi ses promesses des 7 et 10 octobre qui avaient tant ému le peuple israélien.

Le président a beau clamer haut et fort son soutien "indéfectible" à Israël, son refus des armements met aujourd'hui l'État juif en danger. Israël est en guerre, attaqué sur de multiples fronts. Lui refuser les armes américaines, c'est inviter ses ennemis à prendre l'avantage, dans les négociations sur les otages et sur le champ de bataille.

Cela ne fait pas quatre semaines que l'Iran a attaqué Israël directement, lors de la plus grande attaque de drones de l'histoire assortie de quelque 150 missiles balistiques et de croisière. Le Hezbollah tire des dizaines de roquettes chaque jour, dépeuplant le nord d'Israël depuis sept mois et plus. Le groupe terroriste et ses contrôleurs iraniens pourraient décider à tout moment de précipiter une guerre encore plus importante. Serait-il alors acceptable qu'Israël dispose de bombes ?

Israël doit être prêt maintenant, et ses ennemis doivent savoir que les États-Unis le soutiennent. C'est pourquoi le Congrès a approuvé l'aide militaire à Israël en avril, par 79 voix contre 18 au Sénat et 366 voix contre 58 à la Chambre des représentants. Ces votes écrasants, avec une majorité des deux partis, ont marqué une défaite importante pour la gauche anti-israélienne. En échouant dans ses efforts pour désarmer Israël, la gauche a perdu. Aujourd'hui, M. Biden approuve sa politique.

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Références :

Biden Slaps an Arms Embargo on Israel  traduction Le Bloc-note

Par la rédaction WSJ le 8 mai 2024