L’essentiel des combats se concentre au sud, Khan Yunis et en direction de la ville de Rafah. Les troupes d’élite du Hezbollah se replient partiellement de la frontière nord sans que l’on puisse conclure à une désactivation de ce front. Vient de s’ajouter à ce tableau l’activité des Houthis dans le détroit de Bad El Mandeb, une forme d’internationalisation de la guerre en cours.
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| Un grand tunnel découvert et examiné par les FDI |
Gaza
:
Les combats dans la ville de Gaza elle-même
ont été intenses pendant la plupart des jours écoulés depuis la dernière mise à
jour, mais cette intensité a progressivement diminué au cours des deux derniers
jours. On estime que la majorité des terroristes dans les quartiers est de la
ville de Gaza ont été tués, se sont rendus ou ont fui. Les combats menés
actuellement par le Hamas relèvent davantage de la guérilla (frappes
sporadiques) que d'une tentative de tenir le terrain.
Toutefois, à Khan Yunis, les combats restent
intenses. Au cours des 11 derniers jours, 40 soldats israéliens ont été tués,
ce qui porte à environ 155 le nombre de soldats israéliens tués à Gaza. Les
corps de sept personnes enlevées par le Hamas le 7 octobre (soldats et civils)
ont également été découverts, dont cinq dans un tunnel examiné par les unités
du génie des FDI.
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| Notez la trajectoire de l'explosion en surface |
Le nombre total de roquettes tirées sur
Israël à ce jour est d'environ 10.600. Il arrive qu'une de ces roquettes passe
à travers le système d'interception Iron Dome et cause des dégâts, mais le
nombre de personnes blessées lors de ces attaques est minime. Une roquette
tirée sur Jérusalem a dépassé sa cible et a atterri à Ramallah, qui fait partie
de l'Autorité palestinienne.
Le
vendredi 15 décembre, les FDI ont accidentellement tué trois Israéliens
kidnappés qui avaient échappé à leurs ravisseurs.
L'incident s'est produit au cours d'un engagement entre une unité de Tsahal et
des terroristes dans une zone où aucun civil n'avait été aperçu depuis plus
d'une semaine. L'unité de Tsahal a tendu une embuscade aux terroristes, avec un tireur d'élite situé à une certaine
distance d'un côté. Le tireur d'élite a aperçu des personnes se déplaçant à
l'intérieur de l'embuscade et leur a tiré dessus. L'erreur n'a été découverte
qu'après la récupération des corps.
De nombreuses rumeurs et informations
incomplètes ont été publiées sur cet incident. Les kidnappés portaient un drap blanc qui n'était pas visible pour le
tireur d'élite,
mais qui l'était pour d'autres troupes observant sous un angle différent. Il
convient de noter que l'IDF a déjà rencontré des terroristes qui portaient des
drapeaux blancs afin de s'approcher des troupes israéliennes alors qu'ils
portaient des vestes suicides ou d'attirer les soldats dans leur direction afin
de les exposer aux tireurs d'élite palestiniens. Une vidéo filmée par un chien
de reconnaissance dans l'une des maisons de la région avait enregistré des
personnes parlant hébreu, mais là encore, il y a eu des incidents au cours
desquels des terroristes ont utilisé des enregistrements d'enfants et de femmes
appelant à l'aide en hébreu pour attirer les troupes de Tsahal dans des maisons
piégées.
Les incidents violents se sont multipliés
autour de l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza. Le 24 décembre, la
police du Hamas a abattu un enfant qui s'était approché des camions d'aide. En
représailles, la famille de l'enfant a attaqué le poste de police du Hamas et y
a mis le feu. La famille a publié la photo de l'enfant sur les réseaux sociaux.
Liban
:
Les échanges de tirs à la frontière
israélo-libanaise se poursuivent, tantôt en escalade, tantôt en décélération.
Un soldat israélien de plus a été tué sur ce front depuis la dernière mise à
jour, ce qui porte à 11 le nombre de victimes israéliennes à la frontière
libanaise depuis le 7 octobre et à quelques dizaines le nombre de blessés.
Les FDI ont commencé à larguer des tracts à
la population du Sud-Liban pour l'avertir que le Hezbollah pourrait tenter
d'utiliser ses maisons comme bases pour lancer des attaques contre Israël et
lui suggérer d'empêcher que cela ne se produise.
Le nombre de victimes du Hezbollah s'élève à
au moins 130 (dont neuf en Syrie). Le nombre de blessés n'est pas connu. En
outre, on a appris que le Hezbollah a créé et fait fonctionner une unité de
Palestiniens. Cette unité, dont les pertes n'ont pas été déclarées par le
Hezbollah, a également subi quelques dizaines de morts.
Au cours des dernières 48 heures, des
rapports ont indiqué que le Hezbollah retirait certaines de ses forces de la
frontière avec Israël. On ne sait pas si ce retrait est permanent ou s'il
s'agit d'une mesure temporaire destinée à lui donner le temps de repenser sa
stratégie et ses tactiques.
Infographie publiée par le Hezbollah montrant
ses opérations contre Israël par type d'arme utilisée et par cible (le
Hezbollah ne mentionne pas ses attaques contre des villages israéliens).
Source : blogueur
israélien Abu Ali Express
D'autres organisations palestiniennes
libanaises et basées au Liban ont participé aux échanges de tirs et au moins 14
membres de ces groupes ont également été tués. Un soldat libanais a été tué
accidentellement et trois ont été blessés lors d'une frappe des FDI, pour
laquelle Israël a présenté des excuses officielles au gouvernement libanais.
Syrie
:
Les échanges de tirs à travers la frontière
syrienne se sont poursuivis depuis la dernière mise à jour, mais restent
minimes, surtout en comparaison avec le front libanais. Les mandataires
iraniens et le Hezbollah stationnés en Syrie ont tiré des roquettes sur Israël,
qui a répondu par des frappes aériennes et des tirs de chars. Il n'y a pas eu
de victimes israéliennes sur ce front, mais neuf membres du Hezbollah, des
mandataires iraniens, des Syriens et des Iraniens ont été tués ou blessés.
Les avions des FDI ont attaqué un aéroport
près de Damas, provoquant des dégâts et une interruption temporaire des vols.
Les bombes étaient dirigées vers des entrepôts où étaient stockées des armes
transférées par l'Iran.
Judée
et Samarie :
Les combats en Judée et Samarie se
poursuivent, les FDI intensifiant leurs raids, en particulier dans la région de
Jénine (la limite nord de la Samarie). Chaque fois que les FDI pénètrent dans
une ville palestinienne, elles se heurtent à une résistance d'intensité
variable : bombes placées sous les routes (qui sont dégagées par les bulldozers
qui arrachent l'asphalte), fusils, grenades, bombes improvisées lancées à la
main et bombes à essence.
Les Palestiniens affirment qu'au moins 4.400
personnes ont été arrêtées, mais le nombre officiel d'Israéliens n'est que de 2.450,
dont 1.210 appartiennent au Hamas et les autres à d'autres groupes. Cette
différence s'explique apparemment par le fait que les Palestiniens
comptabilisent toutes les personnes détenues, même si elles ont été relâchées
après interrogatoire. Environ 300 terroristes ont été tués. Parmi eux, un jeune
de 14 ans et un autre de 17 ans qui utilisaient un scooter pour transporter une
bombe qui a explosé accidentellement. Les Palestiniens utilisent constamment
des adolescents et des enfants de 12 ans pour mener des activités militaires et
déclarent ensuite que les FDI ont tué des enfants (toute personne âgée de moins
de 18 ans).
Le
nombre d'altercations violentes entre civils palestiniens et israéliens au
sujet des droits de propriété agricole (limites des
champs, droits de pâturage) a également
augmenté. Les médias occidentaux et les hommes politiques occidentaux font
état d'une escalade de la violence des colons israéliens à l'encontre des
Palestiniens en Judée et en Samarie, mais aucun
de ces rapports ne mentionne les attaques des Palestiniens contre les
Israéliens qui y vivent. Un rapport de la police israélienne affirme que le nombre d'incidents initiés par des
Israéliens a en fait diminué au cours des deux derniers mois.
L'Autorité palestinienne en Judée et Samarie
(Cisjordanie) n'a pas accès à la mer. Toutes les importations passent par
Israël. Dans le port israélien d'Ashdod, les forces de sécurité ont découvert une tentative d'introduction clandestine de
milliers de pièces d'armes dans le territoire de l'Autorité palestinienne,
ainsi que des outils pour forger des pièces de monnaie. Ces objets étaient
cachés dans une machine à tisser.
Yémen
:
Les Houthis ont continué à lancer des
missiles et des drones explosifs à longue portée en direction d'Israël, mais
ils s'efforcent désormais de perturber
les voies de navigation passant par le Yémen dans la mer Rouge. Jusqu'à
présent, une vingtaine d'attaques ont eu lieu. Un certain nombre de navires ont
été touchés, d'autres ont essuyé des tirs mais n'ont pas été touchés. Des
navires américains, français et autres ont abattu certains des drones explosifs
et des missiles tirés sur les navires.
Il n'est pas possible pour les navires de la
mer Rouge d'éviter de naviguer près du Yémen car la mer est assez étroite. Les
missiles des Houthis et les drones explosifs sont à portée de tir sur toute sa
largeur.
Les États-Unis ont organisé une flottille internationale pour
intervenir et protéger les navires de passage, mais on ne sait pas encore si
elle tentera seulement d'abattre les missiles et les drones ou si elle mènera
également des actions offensives contre les Houthis.
Un nombre croissant de compagnies maritimes
ont déclaré qu'en raison de la menace, elles cesseraient de transiter par la
mer Rouge et le canal de Suez, qui relie la mer Rouge à la Méditerranée.
Outre la menace permanente des missiles et
des drones des Houthis, un autre événement important s'est produit en haute
mer. Le 24 décembre, un navire naviguant
dans l'océan Indien, loin de la mer Rouge, a été touché par l'explosion d'un
drone. Ce drone aurait été lancé depuis l'Iran. Cela ajoute une toute
nouvelle dimension au conflit, car jusqu'à présent, les Iraniens n'y ont pas
participé directement et ont plutôt utilisé leurs mandataires.
L'Iran
:
Bien qu'il n'ait pas participé à des combats
réels, l'Iran a mené des actions
cybernétiques agressives contre Israël. Il a tenté de perturber une série
de services publics, notamment les réseaux informatiques des hôpitaux. Il a
également tenté d'acquérir des renseignements en essayant de pénétrer dans les
systèmes informatiques du gouvernement, de l'armée, des universités et des
groupes de réflexion stratégiques. L'Iran a également publié des déclarations
au vitriol sur les médias sociaux israéliens et sur les forums de discussion
des médias d'information, en prétendant qu'il s'agissait d'opinions
d'Israéliens ayant des vues politiques différentes, mais toujours exprimées
dans un langage extrême destiné à répandre des rumeurs et à aggraver les
tensions entre Israéliens.
Le 17 décembre, l'Iran a subi une
cyberattaque attribuée à Israël, au cours de laquelle les ordinateurs de 70 %
des stations-service du pays ont cessé de fonctionner, empêchant l'utilisation
des pompes. Israël n'a pas répondu à l'accusation, mais un groupe se faisant
appeler The Crazy Sparrow (le
moineau fou) a publié une déclaration disant : "Khamenei, jouer avec le
feu a un coût. Nous vous avons prévenu il y a un mois que nous vous ferions
payer vos provocations. Ce n'est qu'un avant-goût de ce que nous sommes
capables de faire"[1].
Irak
et Syrie - Forces américaines :
Les milices chiites irakiennes pro-iraniennes
ont continué à attaquer les bases américaines en Irak et en Syrie avec des
roquettes et des drones explosifs. Elles ont mené plus d'une centaine de
frappes avec ces armes depuis le 18 octobre.
L'armée américaine a riposté par des frappes
aériennes sur des sites soupçonnés d'abriter des milices et a tué un nombre
indéterminé d'entre eux.
Une milice irakienne pro-iranienne a lancé un
drone explosif depuis l'ouest de l'Irak en direction d'Israël. Le drone a
survolé la Jordanie (située entre Israël et l'Irak) et a été abattu par l'armée
jordanienne.
Victimes
israéliennes :
Le
bilan de la journée du 7 octobre s'élève actuellement à 1.140 victimes,
dont des civils, des militaires, des policiers, des pompiers et des membres du
personnel médical. Des personnes manquent encore à l'appel et le nombre de
personnes enlevées à Gaza qui étaient mortes au moment de l'enlèvement ou qui
sont mortes en captivité n'a pas été confirmé.
Il y a encore environ 125 Israéliens kidnappés (quelques disparus ont été
confirmés comme ayant été kidnappés) et 9 non-Israéliens à Gaza. On ignore
combien d'entre eux sont en vie et combien sont morts, mais on estime
actuellement qu'au moins 19 d'entre eux sont décédés.
En outre, 19 civils israéliens ont été tués
par des tirs de roquettes du Hamas.
Au
13 décembre, un total de 486 soldats des FDI ont été tués sur tous les fronts
depuis le 7 octobre inclus (le nombre pour le 7 octobre est
régulièrement mis à jour au fur et à mesure que sont confirmés les décès de
soldats qui étaient portés disparus).
Le nombre total de blessés israéliens est
d'environ 11.000. Le nombre de militaires de carrière et de réservistes de
l'armée israélienne blessés sur tous les fronts est d'au moins 1.700, dont
environ 270 ont été gravement blessés et le reste modérément ou légèrement
blessés.
Initialement, le nombre d'Israéliens
contraints de quitter leurs maisons dans 64 villages et villes situés le long
des frontières avec Gaza et le Liban s'élevait à environ 250 000. Au cours des
deux dernières semaines, de nombreux Israéliens sont rentrés chez eux, mais le
chiffre exact n'est pas clair. Les évacués officiels sont encore au nombre de
218.000 environ. Certains des sites industriels et agricoles situés près de la
frontière de Gaza, qui avaient été abandonnés dans les premiers jours de la
guerre, ont repris leurs activités.
Victimes
palestiniennes :
Le ministère de la santé de Gaza, qui est
contrôlé par le Hamas en tant que gouvernement de Gaza, affirme qu'environ 20.400
habitants de Gaza ont été tués jusqu'à présent et qu'environ 54.000 ont été
blessés. Il ne fait pas de distinction entre le personnel du Hamas et d'autres
organisations terroristes et les civils, mais selon une source, au moins 8.000 d'entre eux appartenaient au Hamas ou
à d'autres milices.
Que va-t-il se passer à présent ?
L'objectif global - la destruction du Hamas -
n'a pas changé en ce qui concerne Israël. Il n'y a pas encore de date butoir,
mais cela pourrait changer si les États-Unis, pour des raisons de politique
intérieure ou extérieure, décidaient de faire pression sur Israël pour qu'il
abandonne.
Entre-temps, les combats dans la ville de
Gaza diminuent, même s'ils ne sont pas terminés. Les combats à Khan Yunis
battent leur plein et il semble que les FDI se préparent à attaquer la zone
située entre Khan Yunis et la ville de Rafah.
La situation sur les autres fronts offre
actuellement plus de questions que de réponses.
La situation au Liban est en pleine
évolution. Le retrait partiel des troupes du Hezbollah de la frontière est-il
un signe de désescalade ou simplement une réorganisation en vue de nouvelles
opérations basées sur des tactiques différentes ?
Une autre question en suspens est la
politique de la flottille internationale en cours de constitution pour protéger
les voies commerciales de la mer Rouge. Réagira-t-elle uniquement de manière
défensive ou attaquera-t-elle également les lanceurs houthis ?
Enfin, l'attaque iranienne dans l'océan
Indien est-elle une action ponctuelle ou présage-t-elle d'une nouvelle menace
permanente contournant la flottille internationale en mer Rouge ? La rhétorique
iranienne a été agressive et a menacé la navigation dans le détroit d'Ormuz si
la flottille internationale attaquait les Houthis. La quasi-totalité du pétrole
provenant des champs pétrolifères du golfe Persique passe par le détroit
d'Ormuz. Frapper ces navires pourrait constituer une escalade massive qui menacerait
l'approvisionnement en pétrole de l'Europe et d'autres parties du monde, et
provoquerait une flambée des prix du pétrole, avec tous les dommages que cela
implique pour les économies du monde entier. L'objectif de l'Iran en proférant
ces menaces est de créer une pression internationale suffisante sur Israël pour
l'obliger à mettre fin à ses opérations contre le Hamas.
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| Document trouvé par Tsahal à Khan Yunis détaillant l'argent dépensé par le Hamas en 2022 pour l'achat de béton et de portes, apparemment pour les tunnels. |
Premier semestre : 607 145
Deuxième semestre : 396 845
Somme totale : 1 003 990 $.
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[1] Amir Rapaport, Israel Defense, 22 décembre 2023, https://www.israeldefense.co.il/node/60694
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Références :
L’offensive
terroriste de Gaza, du 14 au 24 décembre
par le Dr. Eado Hecht, BESA
Center Perspectives Paper No. 2,215, publié le 24 décembre 2023