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8 janv. 2024

L'Autorité palestinienne va verser des allocations mensuelles aux tueurs du 7 octobre, par le Wall Street Journal.

Les dirigeants préférés de Joe Biden pour Gaza [ceux de l’Autorité palestinienne] continuent de verser des allocations mensuelles à des meurtriers.

Mahmoud Abbas
Le pays des merveilles : le Hamas savait qu'après le 7 octobre, le discours serait axé sur l'isolement d'Israël
Selon la loi de l'Autorité palestinienne, les terroristes qui ont déclenché la guerre le 7 octobre seront dédommagés financièrement pour un massacre bien fait. L'Autorité palestinienne que le président Biden souhaite voir diriger la bande de Gaza après la guerre récompensera les familles des meurtriers par des subventions suivies d'allocations mensuelles à vie. Cela signifie que les contribuables américains et européens contribueront à payer la note.

Le service postal palestinien a déclaré à la fin de l'année que les "martyrs, blessés et prisonniers" - les terroristes palestiniens ou leurs familles, en d'autres termes - recevront leurs allocations de novembre à partir de samedi dernier par l'intermédiaire de la Banque postale palestinienne. L'Autorité palestinienne est en proie à des difficultés budgétaires, de sorte que cette fois-ci, les paiements seront effectués à un taux réduit de 65 %, plus 14 % de l'argent dû aux martyrs et à leur famille en raison de déductions antérieures.

L'argent est versé en Cisjordanie, dirigée par l'AP, et à Gaza, dirigée par le Hamas, souvent avec un certain retard. Avant que les terroristes du 7 octobre puissent être récompensés, leurs familles doivent soumettre des documents prouvant leur martyre et une procuration pour ouvrir un compte bancaire. Mais, sauf changement, un salaire sera envoyé pour récompenser la famille du terroriste qui a été enregistré en train d'appeler chez lui le 7 octobre pour dire à sa mère : "J'ai tué 10 Juifs de mes propres mains".

Nous avons donc de quoi nous réjouir. Pour l'instant, l'Autorité palestinienne continue de payer les terroristes établis, indifférente à la combinaison de pression et d'approbation américaines de M. Biden. Selon Itamar Marcus, de Palestinian Media Watch, les "familles de martyrs" reçoivent généralement 1 400 shekels (près de 400 dollars) par mois à vie. Les salaires des prisonniers terroristes augmentent au fil du temps, passant de 1.400 shekels à 12.000 shekels (3.300 dollars) par mois.

Ce programme « Pay for slay » ou "rétribution pour assassiner" coûte plus de 300 millions de dollars par an, soit environ 8 % du budget de l'Autorité palestinienne. M. Marcus montre également que 65 % est le taux auquel l'Autorité palestinienne paie les fonctionnaires. Apparemment, l'indemnisation des terroristes n'est pas moins prioritaire que le les salaires des personnels du gouvernement. L'AP juge sans doute ces deux versements essentiels pour être à l’abri de la rue arabe locale, alors que le président Mahmoud Abbas entame la vingtième année de son mandat de quatre ans.

Considérée par l'Occident comme des Palestiniens "modérés", l'Autorité palestinienne bénéficie d'une aide considérable, notamment d'une grande partie des 700 millions de dollars que l'Union européenne envoie chaque année aux Palestiniens. Le président Trump a supprimé plus de 200 millions de dollars d'aide en 2018, mais M. Biden les a rétablis en 2021 et il en a envoyé davantage depuis. L'argent de l'aide libère l'Autorité palestinienne d’une part de ses charges pour lui permettre de payer les terroristes.

L'Occident oublie que la modération est relative. Les dirigeants de la faction dominante de l'AP, le Fatah, ont fait l'éloge du massacre du 7 octobre, tandis que son aile militaire affirme y avoir participé.

Israël, qui collecte les recettes fiscales pour l'Autorité palestinienne, retient actuellement les 30 % de ces recettes que l'Autorité palestinienne envoie à la bande de Gaza dirigée par le Hamas. M. Abbas a refusé d'accepter le reste [des recettes collectées soit 70%], et M. Biden est mécontent de cette impasse. Axios a rapporté la semaine dernière que le désaccord a conduit à "l'une des conversations les plus difficiles et les plus frustrantes que M. Biden ait eues avec M. Netanyahou".

M. Biden insiste pour qu'Israël remette Gaza entre les mains de l'AP après la guerre, laquelle, promet-il, sera "revitalisée". Mais l'argent que les États-Unis acheminent finit toujours par subventionner le terrorisme. Le président devrait peut-être rediriger ses frustrations vers l'Autorité palestinienne.

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Références :

par le Comité de rédaction du Wall Street Journal, le 4 janvier 2024